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Focus sur le projet Bordeaux Inno Campus

Bordeaux Inno Campus est une opération d’intérêt métropolitain (OIM). Il s’agit d’un vaste projet de développement économique et d’aménagement initié en 2016. Il a été relancé par Bordeaux Métropole depuis un an. Le projet intègre désormais les critiques qui ont été formulées en 2020 par l’autorité environnementale. Le site de Bordeaux Inno Campus fait partie des secteurs à privilégier pour un investissement en Pinel à Bordeaux. Focus sur ce projet d’envergure.

Bordeaux Inno Campus : une concentration d’équipements sur un périmètre de 1 300 ha

L’opération d’intérêt métropolitain Bordeaux Inno Campus est revenue à l’ordre du jour après sa présentation publique en 2020 et les élections municipales de l’année dernière. Concrètement, il s’agit d’un plan de développement porté par différentes collectivités : Domofrance, l’État, deux universités, le Crous et le CHU. Il s’étend sur 1 300 ha au sud-ouest de l’agglomération bordelaise. À l’heure actuelle, ce périmètre compte 48 500 emplois (comprenant 4 200 chercheurs publics), 72 000 étudiants, la moitié des entreprises incubées dans la région Nouvelle-Aquitaine ainsi que 75 % de l’offre hospitalière de la métropole. Bordeaux Inno Campus est donc un pilier stratégique pour les dix prochaines années. Le projet articule de nombreuses opérations d’innovation économique, de nouvelles mobilités et d’aménagement urbain, définis dans le projet partenarial d’aménagement (PPA).

Bordeaux Inno Campus : un territoire prioritaire de développement de la métropole

Avec Bordeaux-Aéroport et Bordeaux Euratlantique, Bordeaux Inno Campus fait partie des trois territoires prioritaires de développement de la métropole bordelaise. Cette opération d’intérêt métropolitain est menée dans le cadre d’un partenariat élargi avec les acteurs du développement, de la santé, de la recherche ainsi que les collectivités territoriales concernées. Bordeaux Inno Campus est une interface privilégiée pour les porteurs du projet (opérateurs immobiliers, entrepreneurs ou chercheurs). Grâce à elle, ces derniers pourront bénéficier de divers avantages :

• Un accès privilégié aux partenaires économiques, scientifiques ou institutionnels locaux ;
• Une meilleure visibilité sur la scène européenne, nationale et régionale ;
• Une lisibilité plus précise sur les prochains projets d’aménagement et les aménités du territoire ;
• Un environnement rempli d’innovations porté par plusieurs projets démonstrateurs ;
• Des démarches particulièrement facilitées, surtout en ce qui concerne les procédures. D’ailleurs, le Pacte État-Métropoles est en cours de finalisation et intégrera ce paramètre.

Une surface de 1 300 hectares

L’OIM Bordeaux Inno Campus couvrira les quatre communes de la métropole (Pessac, Bordeaux, Talence et Gradignan), soit 1 300 hectares au total, comme nous l’avons précisé un peu plus tôt. Sur cette partie, et au-delà, 10 000 logements vont être construits, dont 3 000 réservés pour les étudiants. Grâce aux 10 000 emplois qui vont être créés dans le secteur, il sera possible d’implanter un écosystème favorable à l’implantation des entreprises et d’inciter les jeunes chercheurs de l’université à rester.

Un concentré d’innovations

L’opération Bordeaux Inno Campus se démarque, entre autres, par le concentré d’innovations qu’elle propose. Elles tourneront autour de la recherche, de la santé et de l’innovation. L’OIM regroupera 72 000 étudiants, dont 4 200 chercheurs, 48 500 emplois, dont 6 000 emplois métropolitains supérieurs ainsi que la moitié des entreprises innovantes de la Région Écosystème des agences régionales de développement, à l’instar d’Unitec, SATT, ADI ou encore Aquitaine Science Transfert. On y retrouvera trois pôles d’excellence : Matériaux innovants, santé et optique-laser :

• Matériaux innovants : Pôle de compétitivité Nobatek, Xylofutur, Ensam et Start-up ;
• Santé : IHU Lyric, CHU de Bordeaux, Neurocampus, PTIB, Startup biotech, Fontaulab, Biogallien et un leader des TIC Santé ;
• Optique-laser : Pôle de compétitivité IOA, Alpha RLH, Cité de la Photonique, Alphanov et CeaTech.

Quels sont les objectifs du projet Bordeaux Inno Campus

Les principaux objectifs de l’OIM Bordeaux Inno Campus sont centrés sur l’envie de créer un territoire démonstrateur pour pouvoir relever le défi du logement respectueux du cadre de vie et de l’environnement ainsi que celui de l’emploi. Pour remédier au déficit de logements étudiants, Bordeaux Inno Campus permettra la construction de logements libres dans des opérations d’aménagement mixtes et de 3 000 logements conventionnés. Afin de répondre aux demandes des entreprises, le projet prévoit d’apporter une offre immobilière et foncière adaptée. Les mobilités alternatives font aussi partie des priorités de cette opération, par le biais du renforcement de la desserte en transports en commun, de la régulation du stationnement, du renforcement du maillage cyclable et de l’accompagnement du covoiturage. Pour garantir un rayonnement et une attractivité, il est également prévu de conforter un positionnement clair et une identité territoriale.

Des entreprises innovantes installées à Pessac

Franck Raynal, le maire de Pessac, souhaite capitaliser sur cette opération pour la poursuite du développement économique de sa commune. Rappelons que Pessac accueille plusieurs entreprises innovantes, comme Primobox (services RH), FineHeart (chirurgie cardiaque), Treefrog Therapeutics (biotechnologie), Poietis (biotechnologie), Tehtris (cybersécurité), l’incubateur Unitec ou encore Olikrom (pigments intelligents). Le maire souligne qu’il s’agit ici d’une opération complexe, étant donné qu’elle est à la fois multithématique et multipartenariale. Bordeaux Inno Campus sera la deuxième OIM de la rive gauche, juste après Bordeaux Aéroparc. Selon les prévisions, une troisième OIM est programmée au niveau de la rive droite, autour de la transition énergétique et du Grand port maritime de Bordeaux.

Bordeaux Inno Campus extra-rocade

L’opération d’aménagement Bordeaux Inno Campus extra-rocade vise à requalifier 553 ha de sites économiques qui sont actuellement confrontés à une sérieuse pénurie d’offres de mobilité, de services et de fonciers qui pourrait faire beaucoup de mal à l’attractivité de cette zone. Ainsi, pour aller dans ce sens, le principe adopté pour cette opération est centré sur la reconstruction de la ville sur elle-même et sa densification. Cela permettra d’optimiser les infrastructures existantes, de limiter l’étalement urbain et d’améliorer de manière conséquente la performance du parc immobilier vieillissant. Pour rendre tout cela possible, l’OIM prévoit différents axes d’amélioration :

• Se concentrer sur les leviers de mobilité : renforcement des solutions d’intermodalité, restructuration des échangeurs autoroutiers, régulation du stationnement pour éviter l’aggravation de la congestion, etc.
• Percer des corridors écologiques qui relient les sites naturels et articuler les espaces verts privés et publics pour permettre le déploiement d’un macro-bocage urbain sur Bersol ;
• Recycler le foncier sous-utilisé en adoptant une politique volontariste pour permettre l’enclenchement de la rénovation du parc immobilier énergivore et obsolète. Par ailleurs, cela permettra aussi d’ouvrir le champ des possibilités pour l’implantation des entreprises ;
• Créer des quartiers d’activités en transformant les zones industrielles. Pour y arriver, il faudra promouvoir un meilleur paysage urbain, sans compromettre les bâtiments d’entreprises.

Un impact retentissant pour l’université de Bordeaux

Dans le projet Bordeaux Inno Campus, le campus universitaire occupera une place importante. Ce dernier pourra mieux s’ouvrir sur la ville. D’ailleurs, le président de l’université de Bordeaux espère accueillir dans les prochaines années différentes entreprises, avec pour objectif d’améliorer et de développer les liens entre le monde économique et l’université.

Un projet prévu pour 2035

D’après les prévisions, le projet Bordeaux Inno Campus devrait sortir de terre en 2035. Il nécessitera un budget de 2 milliards d’euros et réunit autour d’une même table 11 partenaires. Le maire de Pessac s’est d’ailleurs félicité sur ce sujet en déclarant qu’ils avaient réussi à s’entendre avec toutes les collectivités sur ce projet, d’abord pour « le globaliser et ensuite pour en penser tous les aspects ».

Ainsi, pour résumer, en plus des emplois et des logements qui vont être créés, les habitants pourront profiter de nouveaux espaces verts, des axes de déplacements doux et des espaces de vie prévus pour ce projet.